Des stéréotypes, moi? Jamais!

Posez-vous la question suivante : pour chaque catégorie de personnes ci-dessous, quel est selon vous leur fonctionnement au travail ?

👉🏻 Les Italiens

👉🏻 Les Allemands

👉🏻 Les Suisses

Peut-être vous êtes-vous surpris vous-mêmes à imaginer immédiatement des représentations communes et caricaturales de ces catégories de personnes.

C’est normal : nous baignons tous dans des stéréotypes!

En effet, notre cerveau catégorise les informations qu’il reçoit afin d’économiser de l’énergie et d’agir vite.

De ce fait, nous avons tendance à enfermer des groupes de personnes dans des caractéristiques (compétences, attitudes, comportements) liées au sexe, à l’âge, à la catégorie socio-professionnelle, à la nationalité, etc.

Les Anglais sont comme ci, les Italiens sont comme ça…

Les femmes sont comme ci, les hommes sont comme ça…

Les fonctionnaires sont comme ci, les patrons sont comme ça…  D’un côté, les stéréotypes sont utiles car ils permettent un traitement rapide de l’information.

Ils fournissent une grille de lecture et nous aident à adapter rapidement notre comportement dans différentes situations.  Mais de l’autre côté, les stéréotypes nous piègent car s’ils contiennent statistiquement un fond de vérité, ils nous empêchent de voir la singularité des personnes avec lesquelles on interagit.

Le problème survient en effet quand les stéréotypes s’appliquent inconsciemment et de façon systématique et se transforment en préjugés.

Ce mécanisme enferme les individus dans leur catégorie sociale d’appartenance (+ de 50 ans ; mère ; français ; jeune etc.).

Sans qu’on s’en aperçoive, les stéréotypes peuvent biaiser des décisions du quotidien en nous induisant en erreur : c’est particulièrement problématique dans la sphère professionnelle.

Notre espace de responsabilité se situe au moment où le stéréotype peut se transformer en préjugé.

Orientation, recrutement, promotion interne, évaluation, attribution de primes,… autant de moments clés où les stéréotypes risquent d’intervenir : intervenons avant qu’il ne soit trop tard !

Mais comment ?

N’essayez pas de supprimer purement et simplement vos stéréotypes, c’est impossible !

Utilisez votre énergie pour essayer de les mettre à distance afin d’éviter de prendre des décisions biaisées.

Voici 5 actions faciles à mettre en place :

1 – Je me rappelle humblement que j’ai des stéréotypes : prendre conscience de ses propres stéréotypes est la 1ère étape pour mettre à distance des représentations simplistes.

2 – Avant chaque démarche d’évaluation ou de sélection (entretiens de recrutement, évaluation annuelle, etc.) je prends le temps de me préparer mentalement.

3 – Je vérifie que je ne suis pas contraint par le temps pour prendre ma décision : plus on prend une décision rapidement ou sous stress, plus on maximise le risque que les stéréotypes interviennent.

4 – Si je ne me sens pas en forme, je redouble de vigilance : la fatigue est un piège !

5 – J’utilise autant que possible les outils d’évaluation objective (guide d’entretien par ex.) : ce sont des garde-fous pour augmenter les chances de prendre des décisions objectives.

Est-ce que vous pensez à une autre technique ?

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Chez Companieros ce mois-ci, grâce à l’orchestration de Béatrice, directrice générale :

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Dans ce nouveau format, nous vous donnons le pouvoir d’agir pour faire bouger les lignes de l’inclusion. Chaque mois : un thème différent et une approche en trois parties : je me questionne, j’approfondis et j’agis.